Voici, dans la France profonde, une ini tiative intéressante en faveur de la paix qui ne doit pas grand-chose à des mili tants français. Au départ : un couple de pacifistes, lui Néerlandais, elle Allemande, qui se sont connus lors d’une marche internationale
de la paix devant ce qui était alors le Rideau de Fer dans la région de Fulda (à la frontière de l’exRDA), en Allemagne. C’est même là une occasion privilégiée de fonder un couple solide.
En 2015, la militante allemande Petra-Christine Keppler est engagée comme secrétaire bénévole au bureau de l’INMP (International Network of Museums for Peace). Avant d’être transféré à Kyoto, ce réseau international des Musées de la Paix avait son bureau dans l’immeuble Bertha von Suttner de La Haye (la capitale des Pays-Bas, qui se qualifie volontiers de capitale de la paix et de la justice).
Avec le coordinateur général de l’INMP, Peter Van Den Dungen, professeur à l’Université de Bradford (GB) et référence incontestée en matière de recherches sur la paix et l’histoire du pacifisme, elle crée en 2016 l’Institut de la Paix Bertha von Suttner, (peace-institute.com) où elle travaille
avec des militantes de la paix néerlandaises et allemandes, toujours soutenue par des stagiaires venu.es de tous pays. Parmi les thèmes : rappeler avec force la mémoire de Bertha von Suttner, la première femme Prix Nobel de la Paix (1905). Frédéric Passy, le grand pacifiste français de l’époque et premier lauréat du prix (qui le partagea avec Henri Dunant), avait déjà proclamé la baronne autrichienne comme « notre général en chef », celui de la petite force des pacifistes d’avant la
Grande Guerre.